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 Nouvelle : Adria

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5 participants
AuteurMessage
Flowlie




Messages : 8
Date d'inscription : 26/02/2014

Nouvelle : Adria Empty
MessageSujet: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeMer 9 Avr - 12:33

Coucou !
Je vous présente la nouvelle que j'ai écrite dans le cadre de ma Matu (plus ou moins l'équivalant du BAC, en suisse).
Je me suis lancée dans beaucoup de projet d'écriture, mais celle-là est la seule que j'ai terminée (sans compter les fanfictions sur Stargate écrite dans mes jeunes années  lol! )
Si ça vous plait j'essayerai peut-être de poster d'autres de mes textes, ça me poussera peut-être à les finir  Rolling Eyes  Laughing 


---------------------------


Je m'appelle Adria, j'ai 19 ans et je suis morte.
C'était absurde, vraiment très absurde. Je ne serais pas enterrée par mes parents car le suicide est un pêché. Adieu le Paradis...
Laissez-moi vous expliquer.

Je venais à peine de fêter mes 18 ans et je mettais les pieds au Lycée pour la dernière année. La vie semblait si simple pour une fille comme moi... C'est quoi comme moi ? Une fille pareille à moi c'est une belle fille qui a beaucoup d'amis (sans vouloir m'envoyer des fleurs) et qui, en plus, est très riche...
J'étais une fille favorisée, aucun doute là-dessus, et mon école comptait – bien sûr – parmi les plus réputées du pays (voire même du continent), et la plus éloignée de chez moi aussi.
Mes parents ont toujours fait preuve de laxisme : je faisais ce que je voulais, quand je voulais, ils se fichaient bien de savoir où j'étais tant que j'étais présente à l'église dimanche matin et que j'y faisais bonne figure.
Pour se donner bonne conscience ils me donnaient des sommes astronomiques que je dépensais comme il me plaisait : soirées en boîte, alcool, fringues, piercings et j'en passe... Bref, je n'ai jamais eu à me plaindre d'être trop surveillée par mes parents... Ils doivent bien regretter de ne pas avoir fait plus attention à leur progéniture.
Le Lycée c'était le pied, je n'avais pas une chambre d'étudiante mais un vrai appartement, quelque chose de spacieux, utile pour recevoir des amis... Et c'est ce que j'ai fait. Dès la première semaine une partie du campus fut invité chez moi pour une grande fête de rentrée. C'est comme ça qu'on devient « populaire » dans mon monde. Superficielle, je vivais dans un monde superficiel... Tout ce qui était important dans ma vie me semble futile dans la mort.

Je m'égare peut-être un peu dans mon explication... Où en étais-je ? Ah oui la fête.
De ceux qui sont venus presque aucun n'avait un grand intérêt à mes yeux. Ils étaient tous semblables. Les parfaits petits enfants à leurs parents envoyés là parce que papa et maman avait payé un pot de vin au directeur... Dieu comme je les haïssais ! Et puis il y avait ces pauvres filles, sapées et maquillées comme des tapineuses. Bien sûr elles faisaient toutes partie de l'équipe de « cheerleader » de l'école. Je faisais des allées et venues pour vérifier que tout restait intact dans l'appartement, regrettant déjà d'avoir invité toutes ces personnes. Le ménage à faire le lendemain me donnait d'avance la nausée et je me demandais pourquoi je n'avais pas attendu que la femme de ménage soit libre pour faire une fête... Je me suis effondrée sur mon canapé et j'ai regardé tous ces gens sans intérêt faire semblant de s'amuser pour ne pas me vexer...S'ils savaient comme je m'en fichais !
Dans le coin de la pièce j'avais repéré une fille de mon âge qui se plaignait du fait qu'il n'y avait plus de vodka... Je souris, elle me faisait un peu penser à moi.

Le lendemain j'étais morte de fatigue mais je me suis tout de même présentée en classe. Dans les couloirs des gens me saluaient, me remerciaient pour cette « superbe » fête et m'invitaient à des soirées auxquelles je ne me rendrai jamais.
En une soirée j'étais devenue une des filles les plus en vue de l'école. Être populaire c'est quoi ? C'est être connue de tout le monde sans jamais connaître personne. Être l'objet de toutes les conversations de couloir et être critiquée par des filles plus jalouses que belles.
Quand je pense que j'ai fait ce qu'il fallait pour devenir une fille populaire et que trois mois après je faisais tout pour me faire oublier. Il faut vraiment être idiote ! Pardonnez moi l'expression.
J'ai donc, pendant peu de temps, joui du statut favorisé que peut avoir une fille comme je l'étais. Profitant de toutes les occasions d'être un peu plus connue et surtout faisant de mon mieux pour alimenter les ragots de ces demoiselles.
« Elle boit trop, l'autre jour elle était ivre morte dans une rue », « Elle a vraiment couché avec machin ? » ou encore « Tu crois qu'elle prend de la coke ? »
Je me faisais un plaisir de leur donner de quoi parler de moi pendant encore longtemps. Oui je buvais trop, non je n'avais pas couché avec Jay, le copain de la capitaine des cheerleaders, ou du moins pas encore ! Et oui il m'arrivait de m'en mettre plein le nez, comme tous les gosses de riches !

Environ deux mois après cette soirée chez moi j'ai revu la fille de mon salon.
(Désolée de passer sur deux mois mais je dois faire vite, je ne peux pas rester entre deux mondes éternellement).
Oui, donc la fille du salon.
J'avais été invitée à une fête chez une des « ragoteuses », elle espérait sûrement que je fasse quelque chose de géant pour qu'elle puisse raconter partout qu'Adria avait fait ça chez ELLE à SA fête... Pauvre conne !
A peine avais-je mis les pieds chez cette gamine que je m'ennuyais. Me dirigeant instinctivement vers le bar j'y ai découvert du jus de fruits... Non mais que du jus de fruits, avec rien dedans... genre 100% pur jus garantie bio et sans sucre ajouté... Au début j'ai cru à une blague mais une fille a confirmé mes plus grandes craintes : il n'y avait aucun alcool dans la maison et les parents de la demoiselle étaient présents...
Pauvre fille... Je me préparais déjà à lui coller l'étiquette du plus mauvais plan ! Je passais un samedi soir dans une maison sans alcool surveillée par des parents complètement largués du haut de leur demi siècle...
De dépit je me suis jetée sur le canapé et j'ai entamé la conversation avec l'autre fille, celle qui cherchait aussi l'alcool dans cette rivière de jus de fruits, sans vraiment la regarder. La première chose que j'ai remarqué lorsque j'ai enfin levé les yeux vers elle furent ses yeux gris, ils étaient d'un gris pur, sûrement aussi pur que le jus d'orange garantie 100% pur jus ! Avec ça elle avait les cheveux noirs coupés un peu n'importe comment. Elle était d'une beauté glaciale, une beauté aussi figée que celle d'une statue. Mais son visage était très expressif, ça peut paraître incompréhensible mais si vous l'aviez vue vous comprendriez. Elle s'appelait Abigaïl.

Abigaïl était tout sauf une gosse de riche, la seule raison pour laquelle elle était dans mon école c'était ses notes excellentes, elle avait obtenu une bourse avec laquelle elle payait la plus grande partie de son matériel scolaire, les frais extérieurs elle les payait en travaillant comme prof d'appui. Sa mère avait à peine de quoi payer son propre loyer, il lui était donc difficile d'aider sa fille, et son père était mort, « porté disparu » est le terme exacte mais cela faisait des années qu'il était parti acheter un paquet de cigarettes et il n'était jamais revenu. Aby n'était pas fille unique, elle avait un petit frère de dix ans qui s'appelait William et une sœur aînée, Maxine, qui avait 25 ans. Elle était partie de la maison à 17 ans et depuis elle n'avait revu sa famille que trois fois.
En bref, Abigaïl avait des vrais problèmes. Rien à voir avec le genre de problèmes dont je pouvais me plaindre.
Après avoir parlé une ou deux heures avec Aby je me suis éclipsée de cette soirée débile et, au lieu de rentrer chez moi, j'ai fait un saut en boîte, l'ambiance y était tellement meilleure !
J'avais tellement bu que je ne sais pas comment je me suis retrouvée dans mon lit le matin suivant, enfin à l'époque je ne le savais pas, maintenant évidemment...
En ouvrant les yeux j'ai donc découvert mon intérieur, me levant pour me diriger vers la douche j'ai remarqué un pantalon d'homme abandonné au sol, rien d'étonnant jusque là, j'avais l'habitude de me réveiller aux côtés d'un parfait inconnu et j'avais maintenant la technique pour leur faire comprendre que j'avais juste pris un peu de bon temps et basta !
Mais cette fois le gars en question était debout en caleçon dans ma cuisine et préparait le petit dèj'... Depuis quand il se croyait chez lui celui-là ? J'allais le remettre à sa place, c'est-à-dire à la porte, lorsqu'il se retourna soudain face à moi je vis avec un plaisir sadique le très beau et très désiré Jay. Beau certes mais en tous cas pas désiré par moi... Apparemment j'avais fait pas mal de dégâts en une nuit. Mais il parut encore plus surpris que moi... A croire qu'il ne m'avait pas reconnue en sortant de mon lit...
Sans prononcer un mot nous avons mangé ce qu'il avait préparé, puis il s'est habillé et il est parti, un petit sourire sur les lèvres. Mon sourire à moi n'avait rien de satisfait ni de gentil, non c'était un sourire machiavélique et sous la douche j'éclatais d'un rire méchant, non seulement la petite cheerleader en chef était cocu mais de plus dans peu de temps, tout le monde saurait que Jay était aussi nul au lit qu'il était beau !

C'est à ce moment que vous me prenez pour la salope de base... Et vous avez bien raison ! Que je sois morte n'est pas si grave puisque je n'apportais rien au monde de toute façon... Mais c'est à ce moment-là que les choses ont commencé à changer.

Le lundi suivant alors que je saluais Abigaïl, Miss cheerleader m'a accosté violemment, me traitant de tous les noms, elle était carrément hystérique ! La baffe que lui envoya Aby la calma instantanément, elle me poussa avec force contre les casiers puis tourna les talons et disparut au fond du couloir. Abigaïl me lança un regard glacé et partit à son tour dans la direction opposée. Je ne comprenais pas ce qu'il lui arrivait, était-elle devenu folle en l'espace d'une nuit ? Arrivée en cours j'ai essayé de me mettre à coté d'elle mais elle avait choisi une place où aucun voisinage n'était possible. J'ai passé la journée à essayer de lui parler pour savoir ce qui n'allait pas, mais elle passait la journée à m'éviter. J'ai fini par abandonner et à la fin des cours j'ai pris ma voiture pour aller faire les courses.

Le feu passa au rouge, m'obligeant à m'arrêter, j'aurais aimé que ça aille plus vite, la glace allait fondre dans mon coffre. Alors que je changeais le CD de mon autoradio quelqu'un ouvrit la portière côté passager et entra dans la voiture. Par habitude je m'apprêtais à incendier le petit con qui venait me déranger, mais levant les yeux je vis Aby. Je ravalais aussitôt mon venin. Le feu passa au vert et je repartis en silence... Elle était venue, elle parlerait la première.
Au début elle ne dit rien, elle semblait réfléchir à ce qu'elle pourrait me dire. Et puis, finalement, elle commença à parler, je l'écoutais sans prononcer le moindre mot. Elle m'expliqua son attitude. Elle savait bien qu'on ne se connaissait que depuis la veille mais elle ne supportait pas l'idée que je puisse être une de ces filles, de celles qui couchent avec n'importe qui sans se préoccuper des conséquences, et le fait que je n'éprouve apparemment aucun regret la déconcertait. C'était comme si ne comptait que moi seule et que le monde autour de moi n'avait aucune valeur. Elle me dit également qu'être amie avec une fille comme ça ne l'intéressait pas et que si je tenais à poursuivre cette courte amitié il me fallait changer d'attitude.
Elle était tellement lancée qu'une fois devant chez moi j'entrepris de refaire le tour du quartier pour la laisser finir. Une fois cela fait elle me salua puis sortit de ma voiture.

Trois jours plus tard j'allais voir miss cheerleader au gymnase et je lui présentais mes excuses, tout en lui expliquant qu'elle ferait mieux de trouver un mec plus... performant ! Elle ne se priva pas pour m'envoyer me faire voir, ce à quoi je répondis par une insulte, après tout l'important c'était de m'excuser... Pas d'en faire ma nouvelle meilleure amie !

Finalement je n'avais dit à personne que Jay avait quelques... soucis.
J'avais choisi de troquer ma vie de traînée contre l'amitié Abigaïl... Ça ne pouvait qu'être mieux, mais s'il fallait que je présente mes excuses à tous ceux que j'avais pu offenser pendant ma vie, je n'aurais pas fini de demander pardon.
Quand la nouvelle de mes excuses parvint aux oreilles d'Aby elle vint me voir en souriant. C'était reparti !
Pendant deux semaines nous avons été inséparables, comme si on se connaissait depuis toujours. Nous avons écumé les soirées, les boîtes et les bars du coin. Elle quitta sa chambre d'étudiant et vint s'installer chez moi, ma penderie se transforma en seconde chambre.
Au Lycée on m'abordait toujours pour savoir quand je referais une fête chez moi, ils voulaient tous savoir comment j'allais, ce genre de choses. Avant j'aurais été ravie de toute cette attention, mais à présent c'était différent, rien de tout ça n'avait plus d'importance. La seule chose qui comptait était de retrouver Aby, où qu'elle soit et aller n'importe où mais ailleurs en sa compagnie.
Un jour, alors qu'elle était en cours d'économie politique, je suis rentrée dans sa classe, les larmes aux yeux et j'ai expliqué à sa prof que quelqu'un était mort et Abigaïl devait venir immédiatement. Aby était sortie le visage fermé ; une fois la porte refermée nous avons éclaté de rire, puis nous avons pris ma voiture pour aller au bord de la mer.
Bref, la vie était simple et belle. Rien à voir avec celle que je menais avant de la rencontrer.

Pendant les vacances de Noël, je devais rentrer chez moi, dans ma famille. J'y ai invité Aby, qui n'avait pas prévu de retourner chez elle.
Mes parents l'avaient accueillie à bras ouverts, comme si elle était leur propre fille et bien que je me réjouissais de cela je ne pouvais pas réprimer une pointe de jalousie. Jamais ils n'avaient été aussi joyeux de me voir... Ils semblaient comme transportés par le fait qu'Aby soit avec moi. Ce qu'ils ne savaient pas c'est qu'elle n'avait pas autant d'argent que nous. Et ça nous nous sommes bien gardées de le leur dire.
Jamais depuis ma petite enfance je n'avais connu de Noël aussi joyeux. Ma mère ne cessait de parler et de s'émerveiller de tout ce qu'elle voyait, tandis que mon père, un peu plus blasé, se contentait de sourire bêtement.
Le soir du réveillon, après l'échange des cadeaux, mes parents nous ont gardés à table un peu plus longtemps, ils avaient quelque chose d'important à nous dire... Maman était enceinte !
Elle laissa enfin exploser toute sa joie et papa n'en fit pas moins. Abigaïl souriait, apparemment heureuse pour mes parents qui ne cessaient de répéter que c'était la meilleure chose qui leur arrivait dans la vie... Moi je ne disais rien, je ne bougeais plus... Depuis quand le savaient-ils ? N'auraient-ils pas pu me le dire par téléphone ?
Maman me jeta un coup d'œil et dit que c'était le plus beau moment de sa vie, après ma naissance bien sûr. Comme si je m'intéressais à ça, elle me croyait jalouse ! En fait je repensais seulement à ce que cette même mère si heureuse aujourd'hui avait dit il y avait de ça quelques mois : « Un seul enfant ça suffit, j'ai un travail et je ne compte pas l'abandonner encore une fois. Et j'ai mis tellement de temps à perdre du poids ! » Et mon père ne faisait qu'approuver ce qu'elle disait ! Quels hypocrites ! Ils me faisaient horreur.
Les laissant à leur fausse joie je m'éclipsais, non sans bruit, dans ma chambre et me jetais sous mon duvet, qu'ils fassent la fête sans moi ! Quelques minutes après et j'étais déjà dans les bras de Morphée.
Je me suis réveillée en douceur lorsqu'Aby se glissa dans le lit. Elle avait sans aucun doute remarqué que je ne partageais pas le bonheur de mes parents et avait donc écourté sa présence à table. Elle passa ses bras autour de mon ventre et se colla à moi pour me réconforter. Le contact de sa peau gelée sur la mienne déclencha un frisson que je ne pus réprimer et pour y répondre elle me serra plus fort.
Le matin suivant ma mère ouvrit la porte avec beaucoup plus d'enthousiasme que d'habitude. Enthousiasme qui disparut quand elle vit la position dans laquelle Aby et moi avions dormi. Elle ressortit sans rien dire. Aby me regardait ne sachant quoi dire, tandis que n'y tenant plus j'éclatais de rire. A la cuisine maman ne cessait de nous jeter des regards en coin, pour voir si nous faisions quelque chose qu'elle pourrait commenter mais nous nous comportions comme d'habitude. Nous étions juste deux amies qui avaient dormi dans les bras l'une de l'autre... Où était le mal ?

Quelques jours plus tard les vacances étaient terminées et nous faisions nos bagages pour retourner à l'école. Maman nous regardait faire, ses deux mains posées sur son ventre un sourire vague sur les lèvres. En la voyant je compris qu'elle était vraiment heureuse. Je savais ce qu'elle pensait : avec cet enfant elle pourrait rattraper toutes les erreurs qu'elle avait faite dans mon éducation... Comme une seconde chance, un chef d'œuvre dont je n'étais que le brouillon.
Aby salua toute la maisonnée pendant que je l'attendais sur le pas de la porte à côté de ma mère. Pour la forme, et pour montrer que j'avais un peu changé au contact Abigaïl, je la félicitais pour sa grossesse, tout en l'informant qu'il n'était pas question que je joue la baby-sitter.
De retour à l'école tout redevint comme avant. Au détail que les gens ne m'abordaient plus dans les couloirs pour savoir si je donnais une fête... Ils se contentaient de me faire un signe de la tête ou un vague sourire de salutation. Je m'en moquais et je ne leur répondais que très rarement. L'hostilité entre miss cheerleader et moi était palpable à des kilomètres à la ronde. Elle n'avait pas pu pardonner l'écart de son copain et bien sûr c'était sur moi que ça retombait ! Car Jay et elle filaient toujours le « parfait » amour... Pathétique.

J'avoue qu'à certains moments je regrettais mon choix. Changer de vie pour Aby... Je regrettais les fêtes où on buvait jusqu'à ne plus savoir ce qu'on faisait et qu'on se réveillait ensuite avec un inconnu. Ma vie de petite salope me manquait, mais je n'en disais rien. Je crevais d'envie de me précipiter sur tous ceux que je pouvais croiser pour leur annoncer que la fête du siècle aurait lieu dans mon appartement.
Bien sûr Aby n'était pas coincée, nous sortions souvent mais ce n'était pas comme avant. Dans les moments où je me demandais si j'avais eu raison de choisir Abigaïl, elle était là et trouvait toujours quelque chose à faire ou à dire pour me persuader que ça valait le coup.

Plus l'année avançait et moins nous sortions de l'appartement. Nous allions en cours, faisions les courses et passions nos soirées dans le salon à nous amuser toutes les deux. Nous avions ressorti les vieux jeux de société et nous y passions nos soirées. Nous mangions en tête à tête tous les soirs, sans jamais inviter personne. Nous étions devenus des ermites !
Un soir, alors que nous jouions au « twister » (ce jeu où il faut mettre la bonne main ou le bon pied sur la bonne couleur) le téléphone sonna. C'était mon père. Rien que le fait de voir son numéro s'afficher sur le combiné annonçait de mauvaises nouvelles. Avec une voix saccadée par ses reniflements il me dit que ma mère avait perdu le bébé en faisant une chute dans les escaliers. Je n'avais pas prévu l'impact d'une telle nouvelle. J'avais beau détester ce futur enfant pour ce qu'il représentait (tout ce que je n'étais pas), au fond j'avais toujours voulu être grande soeur, cette crise était passée d'elle-même après mes treize ans, mais l'envie était toujours présente.
Après avoir reposé le combiné j'ai filé dans ma chambre sans dire un mot, laissant Aby seule dans le salon. Je savais qu'elle finirait par venir me rejoindre pour parler ou simplement me prendre dans ses bras, mais pour le moment elle me laissait seule et je lui en étais plus que reconnaissante. J'étais assise sur mon lit depuis plusieurs heures déjà lorsqu'Aby entrouvrit la porte. Elle posa un plateau sur mon bureau et disparut en disant qu'elle avait pensé que j'avais peut-être faim. Elle avait raison et une fois la porte refermée je pris le plateau et engloutis ce qu'elle avait préparé.
De là où j'étais je pouvais entendre Aby s'activer dans la cuisine, elle faisait la vaisselle, je me sentais un peu coupable parce qu'elle avait déjà rangé le salon. Mais j'avais beau essayer de bouger mon corps s'y refusait. Je ne pleurais plus, je ne bougeais plus, c'était à peine si je respirais... J'étais comme prisonnière de ce corps qui ne m'appartenait plus. J'étais changée en bloc de pierre.
Plus tard, beaucoup plus tard, alors que le soleil s'était éclipsé pour faire place à une nuit sans lune, Abigaïl ouvrit la porte et entra dans ma chambre, refermant derrière elle. Elle vint s'asseoir à mes côtés sur le lit. Nous sommes restées là, immobiles et silencieuses pendant un moment puis, doucement, elle m'attira à elle, me serrant dans ses bras, alors je me suis remise à pleurer, en enfouissant mon visage dans son cou, je me demandais si je n'allais pas finir par mourir déshydratée et cette pensée me fit sourire. Mais mes sens étant exacerbés par un trop plein d'émotions, mon sourire se transforma vite en éclat de rire. D'abord déconcertée Aby finit par me rejoindre dans mon hilarité, bien que cette situation n'avait en aucun cas un sens comique.
Une fois calmées nous avons repris nos places et nous n'avons plus bougé pendant des heures. Sa présence, son parfum, la proximité de son corps m'hypnotisait et m'aidait à garder mon calme. J'entendais son coeur battre dans sa poitrine, il était si rapide! Elle semblait au moins aussi troublée que moi, si ce n'était plus. J'étais vraiment bien dans ses bras mais pour être honnête je commençais à avoir des crampes à force de rester immobile! J'ai donc décider de me redresser me retrouvant face à Aby je souris et lui souffla un merci, et puis sans y penser, sans prévenir je me suis penchée vers elle et j'ai déposé mes lèvres sur les siennes. Elle se raidit et je me sentais idiote. Qu'est-ce qu'il me prenait? Je fis un mouvement de recul et m'apprêtais à m'excuser lorsqu'elle se pencha à son tour et me rendit mon baiser. Si elle avait eu une seconde d'hésitation elle était sûre d'elle à présent. En douceur, sa langue franchit la barrière que constituaient mes dents, elle approfondit son baiser.

Le lendemain elle se leva en retard, j'étais déjà à la cuisine. Elle y entra, murmura un vague bonjour et un merci encore plus inaudible quand je lui servis un café. Elle me regardait à peine et je réalisais que c'était de ma faute.
Elle avait approfondi son baiser et je n'avais pas répondu, j'étais restée de marbre, alors elle s'était éloignée et avait été s'enfermer dans sa chambre. La nuit était déjà avancée mais je n'avais pas pu dormir, trop de questions agitaient mes pensées. Je ne comprenais pas ce qu'il s'était passé... J'avais embrassé ma meilleure amie, à quoi cela pouvait-il bien rimer? Et elle avait fait de même, pourquoi? Bref, j'avais passé une nuit affreuse et à voir la tête d'Aby, la sienne n'avait pas été meilleure.
La gêne était palpable dans la cuisine. Ma tasse de café remplie, je m'assis en face d'Aby, elle ne leva même pas la tête. C'était moi qui avais bloqué la situation, à moi de la débloquer... Mais rien ne me venait. Je lui dis que j'avais simplement paniqué, que j'étais désolée et qu'on se verrait ce soir, puis j'ai bondis hors de la cuisine et ai été en cours à pied, lui laissant la voiture.
Pitoyable, j'avais été pitoyable... Nulle, zéro... Il y avait plein de mots pour exprimer la qualité de mon discours mais aucun n'était positif!
La journée avait été difficile: Aby ne voulait pas me parler et pour être franche je n'avais pas facilité les choses en l'évitant le plus possible. A la fin du cours de math elle posa les clefs de la voiture sur mon bureau en me disant rapidement qu'elle rentrerait à pied ce soir. J'aurais voulu protester mais elle était déjà loin, et rentrer à pied ne me disait rien. Je n'avais pas mis les bonnes chaussures en partant ce matin-là et l'aller avait été éprouvant.

J'étais arrivée tôt à la maison, elle était vide. Je savais que dès l'arrivée d'Aby je devrais clarifier les choses, ou du moins essayer! Dans la salle de bain je me suis placée devant le miroir et j'ai tenté de préparer un speech digne de ce nom, mais sans résultat. Comment peut-on expliquer à sa meilleure amie qu'on est désolée de ne pas l'avoir embrassée? Ce n'est pas vraiment le genre de truc qu'on apprend à gérer avec ses parents!
La porte d'entrée claqua au moment où mon discours contenait deux mots, à savoir « Écoute Aby »... Comment avais-je dit? Ah oui! Pitoyable!


Après une bonne dizaine de minutes d'hésitation à ouvrir et refermer la porte de la salle de bain, je me suis enfin décidée à rejoindre Aby dans le salon. Elle était assise sur le canapé et m'attendait en silence dans une immobilité presque parfaite. Je m'assis dans le fauteuil face à elle, préservant ainsi le malaise. Le silence était pesant et je devais le briser, mais je ne savais pas comment. Au moment où j'ouvrais la bouche pour dire que j'étais désolée qu'Aby lâcha un « je te demande pardon », elle soupira, j'en fis autant. Je cherchais les bons mots pour lui expliquer la situation, de mon point de vue, mais elle se redressa dans le canapé et parla, elle les avait trouvé les bons mots. Elle m'expliqua en long, en large et en travers combien elle était désolée, elle n'avait pas su interpréter le message que je lui avais envoyé la veille, elle avait prit ça pour une sorte d'invitation mais j'étais triste et désemparée et elle avait fait n'importe quoi, elle n'aurait jamais dû m'embrasser.
La seule chose que je fus capable de prononcer fut « non », pas une réponse négative et catégorique, le genre de « non » habituellement suivit d'un « tu te trompes »... Et c'est ce qui suivit. Même si je ne savais absolument pas où ça allait m'entraîner je pris la parole et je lui dis que j'espérais qu'elle n'était pas sérieuse quand elle disait regretter ce baiser parce que, moi, la seule chose que je ne regrettais pas dans cette histoire c'était de l'avoir embrassée. J'avais paniqué et je l'avais laissée partir et ça, ça avait été une erreur que je ne referai pas deux fois.
Un silence extrêmement pesant s'installa. On ne faisait rien, à part se fixer dans les yeux pour mesurer la sincérité de l'autre. Finalement je détournais le regard et me levais. Elle regrettait vraiment ce qu'il s'était passé. Je montais dans ma chambre quand je l'entendis se lever à son tour. Elle me rattrapa au milieu des escaliers et me prit dans ses bras. C'est comme ça que nous avons passé la soirée, dans les bras l'une de l'autre, mais pas debout dans les escaliers. Nous étions montées dans ma chambre, nous étions couchées sur mon lit et nous n'avions plus bougé de la soirée. Ce fut l'une des plus belles soirées de ma vie, allongée dans les bras de la personne que j'aimais.

Le lendemain au Lycée nous étions redevenues inséparables. A présent je suis pratiquement sûre que les autres devaient se douter de quelque chose, mais à l'époque on s'en fichait, rien d'autre ne comptait que nous deux, le moment où je pourrais enfin frissonner au contact de sa peau glacée sur mon corps brûlant, les battements de son coeur devenus irréguliers par l'émotion de l'instant et ses lèvres si douces sur les miennes dans un baiser brûlant.

Nous avons vécu comme ça pendant plusieurs mois et à mesure que la fin de l'année approchait nous faisions de plus en plus de projets: partir en vacances ensemble, aller à la même fac, habiter ensemble après nos études...
Mais un soir, alors que je rentrais plus tard que d'habitude, j'ai retrouvé Aby assise sur le canapé, elle pleurait.
Avant que je demande quoi que ce soit elle m'expliqua que sa mère était malade et qu'elle devait rentrer pour s'occuper de sa famille. Je ne comprenais pas, pourquoi ne pouvait-elle pas attendre la fin de l'année et une fois diplômées nous irions toutes les deux. Mais elle refusait, il fallait qu'elle parte maintenant, c'était très important.
Elle monta en courant et s'enferma dans sa chambre pour y faire ses valises. Comme je ne savais pas quoi faire j'entrepris de préparer le repas. Elle partait demain et je n'avais aucune idée de quand on pourrait à nouveau être ensemble, j'essayais de ne pas y penser mas après avoir passé tant de temps avec elle je n'imaginais pas en être séparée du jour au lendemain.
Quand Aby descendit, plus tard dans la soirée, elle avait les yeux gonflés et rougis par les larmes. Elle posa ses deux sacs de voyage dans l'entrée et vint me rejoindre dans la cuisine. Le repas se déroula dans un silence seulement brisé par les sanglots d'Aby. Après avoir fini de manger elle remonta dans sa chambre. Moi je débarrassais la table et rangeais la cuisine pour m'éviter de penser à ce que je pouvais ressentir. Une fois la salle à manger brillante je me décidais à monter dans la chambre Abigaïl, comme elle l'avait fait le soir où ma mère avait perdu le bébé. A peine m'étais-je assise sur son lit qu'Aby se jeta dans mes bras. J'entrepris de la bercer doucement, caressant ses cheveux d'une main tremblante. Elle se calma rapidement et me rendit mon étreinte.
Je ne pensais pas pouvoir m'endormir cette nuit-là, mais ma journée avait été éprouvante et les bras d'Aby m'offraient un confort total. Nous nous sommes endormies toutes les deux, nues dans les bras l'une de l'autre.
Au matin, elle était partie. Après avoir quitté son lit vide je descendis et remarquais que les valises n'étaient plus dans l'entrée, et sur la table à manger Aby avait laissé un mot. Je le pris en m'asseyant sur une chaise haute et me mis à lire. Elle m'écrivait qu'elle était désolée d'être partie aussi vite mais elle ne désirait pas faire des adieux larmoyants alors que nous nous étions dit au revoir de la plus belle façon qu'il soit la veille. A ces mots je souris à travers mes larmes. Elle me demandait de ne pas appeler chez elle et d'attendre qu'elle reprenne contact avec moi.
Je ne comprenais pas tous les secrets qu'elle faisait tourner autour de sa famille mais, après tout, peut-être avait elle peur que je la laisse tomber en découvrant qu'elle ne faisait pas partie du même « milieu » que moi... Mais ça je le savais déjà. Je lus et relus cette lettre plusieurs fois, il m'était impossible de décrocher mon regard de son « je t'aime » écrit en bas de page.

Au Lycée je n'étais plus que l'ombre de moi-même. J'étais devenue indifférente à tout ce qu'il pouvait se passer. Seules les rumeurs sur le départ d'Aby attiraient mon attention et à chaque fois que j'entendais des choses aussi stupides que « elle est rentrée chez elle pour se faire avorter » ou « il paraît qu'Adria l'a fichue dehors » je me mettais hors de moi, criant à ceux qui voulaient bien l'entendre qu'ils « ne savaient rien et qu'ils ne sauraient jamais rien. »

Les dernière semaines d'écoles passèrent, et les vacances avec. Malgré le désintérêt total que je manifestais pour mes études j'obtins mon diplôme. Mes parents feignirent un moment de se soucier de mon moral.
Depuis sa fausse couche ma mère n'était pas retournée travailler et prenait des anti-dépresseurs à outrance, il lui arrivait même de m'en proposer. Quand mon père rentrait du travail il retrouvait sa femme bien aimée complètement défoncée sur le canapé, en compagnie de sa fille dans un état similaire.
Les vacances passèrent et j'entrais à la fac, plus pour échapper à mes parents en crise que pour les études. Je ne connaissais personne et je pouvais recommencer une nouvelle vie. Mais sans Aby à mes côtés je n'y voyais aucune utilité.

Un soir, alors que je rentrais chez moi après les cours, le téléphone sonna, le combiné affichait un numéro inconnu. Poussant un grand soupir je décrochais.
A l'autre bout du fil une jeune femme s'inquiéta de savoir si j'étais bien Adria Brennan. Intriguée je répondis par la positive. Soupir dans le combiné. Elle s'appelait Maxine et était la soeur Abigaïl
Les questions sortirent de ma bouche à une vitesse incroyable. Comment allait-elle? Pourquoi n'avait-elle jamais appelé? Comment allait sa mère? Depuis quand Maxine était-elle retournée dans la maison familiale?
Mais mon interlocutrice s'éclaircit la gorge pour me couper. D'une voix posée elle m'annonça qu'elle ignorait ce Abigaïl avait pu exactement me raconter mais la majorité de ce que je pensais savoir sur elle, ou sur sa famille, n'était que mensonges.
Mon silence se prolongea encore, et encore, si bien que Maxine s'inquiéta de savoir si la communication n'avait pas été coupée. J'émis un son pour la détromper tout en pensant que d'un moment à l'autre Aby prendrait le combiné et éclaterait de son rire cristallin. Mais je me trompais. Après avoir écouté l'histoire que m'avait raconté Abigaïl, sa soeur entreprit de tout démentir en me disant la vérité.
Pour commencer sa mère n'était absolument pas malade, son père n'était ni mort ni disparu. Elle même n'avait jamais quitté la maison, elle faisait ses études tout en s'occupant de son petit frère William.
Je l'arrêtais. Trop d'informations d'un coup. Cette fille m'apprenait que je vivais dans le mensonge depuis un an. Je refusais de la croire, Aby n'aurait jamais fait ça! Elle m'avait donné une vie meilleure, j'étais enfin devenue quelqu'un de bien à son contact. Il était absolument impossible que tout ça ne soit, en fait, qu'un délire de petite fille gâtée! J'exigeais de parler à Abigaïl et je raccrochais violemment en entendant me dire que c'était impossible.
La fin de ma semaine se partagea entre mon lit et la cuisine, je n'allais plus en cours, de toute façon je comptais vivre de la fortune de mes parents, pourquoi travailler quand on est riche?

Le mardi suivant Maxine téléphona à nouveau pour m'expliquer que je n'étais pas la seule à qui Abigaïl avait fait le coup. Elle avait souvent fugué et s'était inventé une vie pour se faire accepter des autres. Puis, quand son petit jeu ne l'amusait plus, elle rentrait à la maison.
Une fois de plus je demandais à lui parler directement, mais sa soeur m'apprit qu'elle était partie en voyage avec son fiancé.
Son fiancé!!
Maxine me dit d'oublier Abigaïl et de reprendre ma vie. Avant de raccrocher elle s'excusa au nom de sa soeur.
Je restais là, debout dans le salon à écouter la tonalité régulière du téléphone. Ma main lâcha prise alors que je me laissais glisser le long du mur, le combiné heurta violemment le sol, éclata en morceaux. Et moi en sanglots. Je n'avais plus aucune raison de reprendre ma vie. Pendant une année j'avais vécu pour et avec Aby et maintenant je devais accepter que tout ça n'avait été qu'une vaste farce?
J'ai dû rester plus de trois heures assise sur le parquet, les larmes et les sanglots avaient fait place à l'immobilité et au mutisme. Quand je sortis de ma torpeur la nuit était tombée, elle avait plongé mon appartement dans une obscurité totale. La seule source de lumière venait du réveil digital au-dessus du frigo. Lentement je me suis relevée, j'ai attrapé mon sac et ai fait un sort aux derniers anti-dépresseurs subtilisés à ma mère. Le brouillard s'intensifia dans ma tête. Une gorgée de Tequila et je me retrouvais dans la salle de bains, assise sur le rebord du lavabo, où j'entrepris de me brosser les dents. Cela fait j'abandonnai mes vêtements au sol et entrai dans la douche.
L'eau bouillante décrispa chacun de mes muscles. Je m'assis dans un coin de la cabine et posa la tête sur mes genoux repliés, laissant l'eau chaude tomber sur le haut de mon crâne et couler le long de mon corps recroquevillé. J'aurais voulu m'arracher le coeur et le sortir de ma poitrine pour qu'il cesse de me faire mal. Une fois de plus je pleurais, mes larmes se mélangèrent à l'eau et disparurent dans le siphon.
Desserrant mon poing, je libérai la lame qu'il abritait et, lentement, j'entrepris de graver le nom Abigaïl dans mon avant-bras, le sang coula le long de mon poignet lorsque je soulignai violemment le mot d'un coup de lame. Le liquide rouge traça une rivière en descendant la tranche de ma main, les premières gouttes se diluèrent dans l'eau comme de la peinture dans un océan. Je traçai un autre trait. Et un autre, et encore un autre. Le sang jaillit vivement et recouvrit le sol de la douche. Changeant la lame de main j'écorchai mon second poignet, ne me laissant ainsi aucune chance de rémission. J'allais enfin soulager enfin le monde de ma présence et ma souffrance s'arrêterait pour de bon.
D'un geste faible je parvins à attraper mon pantalon au sol et, d'une poche, je sortis la lettre d'Aby que je serrais contre moi en basculant dans l'oubli.

Fin
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OlympeBlanche

OlympeBlanche


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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeMer 9 Avr - 13:38

AHHH par les dieux c'est triste  Crying or Very sad pale et beau a la fois  Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad 
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lamiss73




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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeDim 13 Avr - 14:44

j'ai pas de mots là ... sa va parraitre bizarre mais j'avais l'impression de voir les images on va dire de ton histoire les personnages et tout... y'a plus aucun son meme de ma bouche qui sort tellement je suis ému par ta nouvelle... la dès que j'ai vu que c'était la fin sa ma fait bizarre de savoir que j'étais dans mon salon j'étais tellement prise dans ta nouvelle que j'avais oublié pendant ce temps où j'étais! mais bravo !
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Flowlie




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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeDim 13 Avr - 15:14

Merci les filles, ça me touche beaucoup  Embarassed Very Happy 

Je suis ravie de t'avoir fait voyager lamiss73 <3
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buzzdu49




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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeDim 13 Avr - 15:29

Je l'ai "vécu" jusqu'au bout ton histoire en plus avec ta façon d'écrire dès le début on sait qu'on va être "obligé" de la lire jusqu'au bout..... Qui peut lire les premières lignes et ne pas avoir envie de savoir ce qui a mené cette fille à la mort ? J'ai plongé dans l'histoire et je ne le regrette pas, cependant j'aurai aimé en savoir plus sur la vrai personnalité d'Aby du coup. Qui est telle vraiment, quelle est sa vrai vie ? Pourquoi avoir abandonné ses études alors qu'elle aurait pu partir au début des vacances ? En tout cas BRAVO Flowlie.... study cheers 
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Flowlie




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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeDim 13 Avr - 17:58

Coucou Buzz ! Je suis très contente que tu aies aimé mon histoire  bounce Razz 

Pour te répondre, j'ai choisi de ne pas entrer dans les détails concernant la vie d'Aby, car je voulais faire en sorte qu'en lisant on soit vraiment plongé dans la tête d'Adria et il me semblait qu'en savoir aussi peu qu'elle était un bon moyen d'y arriver Very Happy

Bisous <3
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crotalou
Invité




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MessageSujet: Nouvelle Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeLun 21 Avr - 7:43

Crying or Very sad Très émouvant! bravo Flowlie, c'est super! Et t'as une bonne plume en plus, ça donne encore plus de vie à tes personnages! Très très beau!
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lovehannez




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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeVen 25 Avr - 17:08

Super triste mais très émouvant moi qui aime me mettre des images dans la têtes alors la c'est gagne j'étais rester plante devant mon écran j'en ai même oublie de mettre mon appareil de nuit bon ça s'est perso 
J'étais tellement fascine que je ne vis l'heure passe. Moi qui a du mal a comprendre parfois la j'ai tout tout compris et ... que dire c'est beau magnifique et j'avoue que la chute dans les escaliers pas génial j'aimerai pas vivre sa j'avoue qu'a la place d'adrya j'aurai tout dit car je n'aurai su me retenir 
J'adore ! J'adore ! Fan écris encore une histoire c'est magnifique !
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Flowlie




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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitimeMer 14 Mai - 9:43

Merci Crotalou et lovehannez, je suis contente que ça vous aie plus Wink
Merci pour vos beaux compliments ça me touche.

Je me suis relancée dans plusieurs histoires que j'ai du mal a finir, mais je ne lâche rien. Avec un peu de chance vous aurez bientôt un autre texte.
Mais rien avant mi juin car mes examens arrivent a grands pas Wink
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MessageSujet: Re: Nouvelle : Adria   Nouvelle : Adria Icon_minitime

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Nouvelle : Adria
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